Comment devenir « Tatie Ari » a changé ma vie

et chronique culturelle brève.

D’un jour à l’autre, la conjointe de mon frère accouchera de leur premier enfant. Quand j’ai appris que mon frère deviendrait père, j’étais TRÈS ÉMOTIVE, j’ai pleuré et je ne me POUVAIS PLUS. Quand j’ai appris que je serais la marraine de cette enfant, J’AI PLEURÉ ENCORE PLUS, et il m’arrive encore d’être émue aux larmes en pensant à l’arrivée imminente de celle-ci.

Je me sens déjà tellement protectrice de la petite R. Je voudrais lui servir de bouclier contre toutes les misères du monde, toute la laideur, toutes les horreurs. Je voudrais lui montrer toute la beauté de la communauté, de la nature, tout l’amour que mes proches et moi sommes prêts à lui donner. J’ai hâte de lui lire des histoires, qu’elle soit en âge de dessiner et bricoler avec moi, je veux la voir grandir et s’épanouir.

J’ai déjà la chance d’être « tante par alliance » de 4 nièces et 1 neveu du côté de la famille de mon partenaire, alors j’ai eu le temps de pratiquer mes talents de « Tatie Ari ». Amenez-en, des coloriages, des bracelets à fabriquer et des questions bizarres auxquelles répondre!

Quand on devient subitement tante de 5 enfants du jour au lendemain, il y a un méchant shift de conscience qui s’opère, surtout lorsque l’on a jamais côtoyé d’enfants (à part quand on a été nous-mêmes des enfants). Je ne savais pas tout le bonheur qu’il y avait à découvrir le monde à travers leurs yeux. Je ne savais pas que les tout·es petit·es pouvaient avoir un sens de l’humour bien à elleux. Je ne savais pas à quel point il était FACILE de s’attacher à elleux. Je ne savais pas à quel point fréquenter des enfants aidait les adultes à reconnecter avec leur propre enfant intérieur.

Disons que dans le climat politique actuel, mon instinct protecteur en ce qui a trait aux enfants est décuplé. Je ne veux pas que ces petit·es grandissent avec moins de droits que moi : je veux qu’ielles puissent s’épanouir dans un environnement sécuritaire qui leur permet d’être qui ielles sont.

Chronique culturelle :

Mes dernières critiques de livres sur Instagram -
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· Le surprenant « Bad Cree » de Jessica Johns, un roman d’horreur atmosphérique autochtone

À écouter -
· Ce superbe duo de Zaho de Sagazan et Tom Odell
· Le dernier album des Pixies, “The Night the Zombies Came”, que j’écoute en boucle depuis sa sortie

À propos de Gilmore Girls :

On connait tous·tes les memes qui circulent sur le web comme quoi l’automne marque le début de la saison officielle pour réécouter les saisons de la série Gilmore Girls, qui date pourtant du début des années 2000. Pourquoi est-ce que cette série est si marquante? Pour moi, il s’agit d’abord et avant tout du réconfort ultime : il parait qu’il est courant chez les gens neurodivergents d’aimer réécouter des séries, relire des livres, etc, car il n’y a aucune surprise et que c’est safe. En plus de ça, plus je vieillis, plus je comprends les milliers de références culturelles déblatérées à toute vitesse par les personnages principaux. C’est une série drôle, nostalgique, qui me fait aussi revivre par procuration mon adolescence sans téléphone intelligent. Need I say more?